Visiter la basilique Notre-Dame-du-Port
Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, la basilique est célèbre pour son chevet pyramidal orné de rosaces, son portail sculpté et plus de 250 chapiteaux romans aux remarquables décors.
« Le patrimoine est l’héritage du passé, dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettrons aux générations à venir. Les patrimoines culturel et naturel constituent deux sources de vie et d’inspiration, les points de référence à nos existences et les fondements de notre identité. »
Citation UNESCO
Visitez un joyau d'art roman
Notre-Dame-du-Port se niche dans l'ancien quartier du Portus, nom rappelant son activité marchande de Clermont-Ferrand. Sa construction remonterait au premier tiers du XIIe siècle.
Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Compostelle, la basilique est célèbre pour son chevet pyramidal orné de rosaces, son portail sculpté et plus de 250 chapiteaux romans aux remarquables décors.
Livret-jeu pour enfants
"Bonjour, je suis le petit Blaise ! Pars avec moi à la découverte du centre historique de Clermont. Amuse-toi à résoudre différentes énigmes et jeux tout au long de la promenade."
Livret jeu conçu pour les enfants à partir de 6 ans, accompagnés d’un adulte
Jeu créé et édité par Clermont Auvergne Tourisme
2 € | En vente à la boutique de l'Office de Tourisme à Clermont-Ferrand.
L’histoire de la basilique
La légende raconte que Notre-Dame-du-Port aurait été bâtie au VIe siècle par saint Avit, évêque de Clermont. Détruite par les Normands au IXe siècle, elle aurait été relevée par saint Sigon, successeur d’Avit.
La construction de l’église romane actuelle a débuté dans les années 1130 pour se terminer vers la fin du XIIe siècle. Les bâtisseurs ont utilisé de l’arkose blonde qui provenait de la carrière de Montpeyroux. Elle mesure 52 mètres de long pour 26 mètres de large et 18 mètres de hauteur de nef.
L'élévation du chevet, les arcs en plein cintre et la finesse des sculptures témoignent de la maîtrise des bâtisseurs du XIIe siècle. L'arkose blonde est mise en valeur par les mosaïques en pierres de lave qui couronnent l'abside.
Gravement endommagés par les forts séismes de 1478 et 1490, on décide alors de relever les clochers, celui de la croisée du transept s’étant effondré.
Elle connait un âge d’or au cours du XVIIe et XVIIIe siècle par l’établissement d’une procession annuelle, à partir de 1614, de toute la ville de Clermont et des alentours, à la Vierge Noire Souterraine réputée miraculeuse. Des remaniements intérieurs sont alors effectués, tel que l’élargissement des escaliers d’accès à la crypte qui sont transférés dans les absidioles nord et sud, nécessaire amélioration pour accueillir les fidèles toujours plus nombreux. Les donations des fidèles au fil des siècles ont permis d'offrir à l'église un riche mobilier de toiles de maîtres, dont une Annonciation de Philippe de Champaigne (1643), des tableaux de Jean Restout (XVIIIe siècle), et des sculptures dont une Vierge Allaitant (1380-1420).
La Révolution met un terme au développement de l’église, sa démolition est d’ailleurs sérieusement envisagée pour faire place à un marché aux tissus, réclamé par une partie des habitants du quartier commerçant du Port. Une pétition de citoyens sauve l’église en 1800 qui est dans un état déplorable, privée de ses clochers, d’une toiture protectrice et d’une grande partie de son mobilier.
Plusieurs architectes durant le XIXe siècle s’emploient à restaurer l’édifice. Agnan Ratoin construit le nouveau clocher ouest à partir de 1823, utilisant de la pierre de Volvic, rompant ainsi avec le reste de l’édifice. À la suite de son classement sur la première liste des monuments historiques de 1840, la restauration de Aymon Gilbert Malay, dès 1843, respecte beaucoup plus l’édifice historique. Il reconstruit la tour de croisée du transept à partir d’anciennes vues, il rétablit les escaliers d’accès à la crypte depuis la nef, mais commet l’erreur de remplacer les tuiles romaines par des dalles de pierre de Volvic.
L’église connait cependant un nouvel Âge d’Or, qui est couronné par son élévation au rang de basilique mineure en 1881. L’intérieur est de nouveau restauré au XXe par Gabriel Ruprich-Robert, avec la suppression des badigeons et le remplacement des joints à la chaux par des joints en ciment.
Les restaurations récentes de 2003 à 2006 pour l’extérieur, et de 2006 à 2008 pour l’intérieur, ont redonné toute sa splendeur passée à l’édifice. La toiture a retrouvé ses tuiles canales, les pierres ont été nettoyées ou remplacées, un badigeon a été rétabli et les chapelles ont été restaurées.
VisitezLe classement du monument à l’UNESCO
Riche de neuf siècles d’histoire, l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des « chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » est son couronnement.
La basilique est inscrite depuis le 2 décembre 1998 au titre des "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France" sur la Liste du patrimoine mondial par l'UNESCO. Toutes les composantes, dont Notre-Dame-du-Port, constituent un bien culturel en série. À la différence d’un monument isolé ou d’un centre urbain, les "Chemins" sont inscrits sous la forme d’une collection d’éléments discontinus, considérés par l’UNESCO comme un bien unique. Chacune des 78 composantes contribue à la valeur de l’ensemble du bien en lui apportant une part de sa signification. Seul cet ensemble, en tant que tel, justifie une inscription sur la Liste du Patrimoine Mondial.
Les composantes solidaires des "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France" sont :
- dispersées sur 10 régions, 31 départements et 95 communes,
- constituées de 64 monuments, 7 ensembles et 7 sections de sentier,
- réparties par thème :
- Dévotion (cathédrales, églises, basiliques, dolmens),
- Accueil et soins (anciens hôpitaux, abbayes),
- Accès et franchissements (ponts, portes et sections de sentier).
Les édifices et ensembles proposés représentent, dans leur diversité, une évocation fidèle du contexte du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Les ouvrages rencontrés sur les chemins ont en commun d’être les témoignages directs, conservés et transmis jusqu’à nous, de la pratique du pèlerinage telle qu’elle s’est déroulée en France durant le Moyen Âge. Cette puissance d’évocation intacte a permis de revitaliser l’approche culturelle du pèlerinage vers Compostelle. Le parcours spirituel du pèlerinage était rythmé par la vénération des reliques des saints qui jalonnaient l'itinéraire.
3 critères de l’Unesco ont été retenus :
- La route de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle a joué un rôle essentiel dans les échanges et les développements religieux et culturels au cours du Bas Moyen Âge.
- Les besoins spirituels et physiques des pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle furent satisfaits grâce à la création d’un certain nombre d’édifices spécialisés.
- La route de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle est un témoignage exceptionnel du pouvoir et de l’influence de la foi chrétienne dans toutes les classes sociales et dans tous les pays d’Europe au Moyen Âge.
Ce bien est une partie intégrante de l’UNESCO qui regroupe :
- 1073 biens, du patrimoine mondial culturel et naturel.
- 167 États ont ratifié la Convention.
Mobilité douce
Mobilité douce : Station de tramway « Delille Montlosier » à 200m (ligne A). Station C-Vélo place Delille (300m).