Découvrez le street art à l’Avan.C avec Pablito Zago
Partez en voyage à travers la culture thermale
Les Accros du Peignoir et la ville de Royat ont invité Pablito Zago en résidence d’artiste, à l’espace culturel l’Avan.C.
L’artiste a accompli la mission de donner des couleurs au mur habillant le théâtre de verdure, en s’inspirant des beautés de la ville tout en laissant libre court à son imagination. Cette fresque de plusieurs mètres de long, réalisée à l’acrylique et à l’aérosol, entre dans le cadre des voyages artistiques avec les Accros du Peignoir.
Découvrez l’œuvre en images
Rencontre avec l’artiste
Artiste depuis tout petit, devenu graffeur quelques années plus tard, Pablito Zago n’a jamais laissé s’échapper son âme d’enfant.
Bien au contraire, c’est en elle qu’il trouve l’inspiration.
L’artiste retranscrit son imaginaire plein de couleurs pastel sur les murs du monde entier.
Le commencement ?
« J’ai toujours peint, depuis que je suis petit. À 18 ans je faisais déjà ma première exposition. J’ai un cursus un peu différent de beaucoup de graffeurs qui ont commencé la peinture après le graff. Je suis donc arrivé dans le graffiti avec mon univers.
J’ai longtemps géré une association autour des musiques et de l’art urbain. Je m’occupais de la programmation et des artistes. La première année où on a organisé un gros événement, on a fait venir de très bons graffeurs qui restent des pointures françaises encore aujourd’hui. Et quand je les ai vu peindre, ça a été le déclic absolu. J’avais déjà vu des graffeurs en action, mais passer une semaine avec eux à préparer le décor du festival m’a donné envie de me lancer dans le Street Art… Je suis parti acheter des aérosols dès la fin de l’événement. Depuis ce jour-là, je n’ai fait que peindre sur les murs. »
Un art très enfantin et naïf
« Souvent on me décrit comme ça, mais il y a un truc proche de l’enfance, ça c’est certain. Plein de choses se mélangent, je suis aussi très inspiré par la BD américaine mais à Royat, ce sont des choses plus douces que j’ai envie de représenter. Les couleurs, les formes, le côté très arrondi… J’ai une palette composée de jaunes pâles, des roses et des bleus. C’est une palette que je pense avoir puisé dans l’illustration enfantine. J’ai lu beaucoup de livres pour enfants, avant d’en avoir un moi-même. Il y a une quinzaine d’années, l’illustration pour enfant a beaucoup évolué grâce au travail d’artistes contemporains. Leurs illustrations m’ont beaucoup inspiré. Quand on est artiste, on a envie de revenir en enfance. Sur les réseaux sociaux une personne a commenté « on dirait un enfant de 5 ans qui a fait ça ». C’était le plus beau compliment qu’on pouvait me faire ! »
Avant j’étais musicien. Avec le muralisme, c'est un peu comme si on partait en tournée avec un groupe. C’est génial de voyager grâce à la peinture. Je suis parti plusieurs fois au Mexique pour peindre, en Norvège, en Belgique... Par contre avec mon travail en atelier, ce sont plutôt mes toiles qui se déplacent.
Ce que j’adore, c’est rencontrer des gens et travailler sur place. Mon métier c’est la rue, c’est là que je suis bien.
Les échanges avec le public ?
« Échanger permet de démocratiser le Street Art. De manière générale j’aime bien discuter de mon travail, autant avec les enfants qu’avec les adultes. Tout le monde voit des peintures murales mais personne ne sait comment on travaille dessus. Chacun a une manière différente de travailler sur ses projets.
Quand je peins dans la rue, les passants regardent mon travail avancer. Le public confond encore tag et Street Art. Échanger avec lui permet de faire évoluer sa manière d’appréhender le Street Art. C’est le côté cool et c’est pour ça que je le fais. »
Son œuvre à l’Avan.C ?
« Pour cette fresque, beaucoup d’éléments évoquent la région et les stations thermales : l’eau, les montagnes, les volcans, les thermes, et aussi un peu de musique. Souvent, ce que je fais est très anecdotique. J’aime bien me servir des clichés. Je ne suis pas dans l’art conceptuel. Pour représenter la région, dessiner un volcan m’amuse, même s’il ne ressemble pas aux volcans d’ici ! Je prends un mot et je l’appréhende à ma manière. »