Portrait d’Anaïs et Romain, artisans savonniers à Clermont-Ferrand
Anaïs et Romain présentent leur métier de savonnier, de la fabrication à la présentation de leurs savons dans leur boutique atelier "Le Savon qui Lave", rue du Port à Clermont-Ferrand.
Le métier de savonnier
Anaïs et Romain créent des savons selon la méthode ancestrale de saponification à froid, dont les premières traces remontent aux Sumériens, il y a plus de 6000 ans. Cette méthode, tombée en désuétude dans les années 50 en raison de l’intensification de la production, refait surface. Grâce à elle, les nouveaux savonniers obtiennent des savons proches du soin. Le surgras obtenu permet de préserver le film hydrolipidique de la peau.
Anaïs et Romain fabriquent leurs savons avec de l’huile de tournesol et de l’huile de colza produites localement, des beurres, de la soude et de l’eau. Ils cultivent leurs plantes et les introduisent dans leurs savons grâce à des macérats huileux fabriqués par leurs soins. Tous les ingrédients sont issus d’une agriculture bio et locale.
Portrait en vidéo
Comment fabriquez-vous vos savons ?
On chauffe les huiles et les beurres d’un côté, à 40 degrés maximum pendant à peu près un quart d’heure, pour en altérer le moins possible les propriétés. De l'autre côté, on fait une lessive de soude. Quand les deux sont à la même température, on les mélange. On découpe ensuite les savons au bout de 24 heures, puis on attend le processus de saponification, qui prend quatre à sept jours. Dans un premier temps, le savon est caustique et agressif pour la peau. Une fois les huiles et beurres mélangés avec la soude, le pH devient bon. Il faut ensuite attendre six semaines pour que les savons obtiennent une bonne tenue.