Lycée Jeanne d'Arc

Conçu à la veille du 20e siècle, le lycée Jeanne-d’Arc est le premier lycée pour jeunes filles à Clermont-Ferrand. L’édifice exploite au maximum la configuration du terrain et arbore un style éclectique, mélange d’influences.

Le lycée Jeanne-d’Arc est l'un des plus beaux exemples de construction scolaire de la Troisième République, œuvre de l’architecte Jean-Joseph Teillard (1854-1915). Sa construction débute en 1896 et s’achève en 1899, dans le nouveau quartier créé lors de l’ouverture de la gare de Clermont-Ferrand en 1855. Il accueille d’abord les jeunes filles dont l’enseignement était confié aux religieuses jusqu’en 1880.

Le lycée adopte un plan en U entourant une cour intérieure fermée par un portique qui dominait autrefois des jardins en terrasse. La distribution rationnelle des bâtiments repose sur leur destination (administration, bâtiments des élèves...) et leur utilisation (salles de classe, dortoirs...). Son style est éclectique, avec des influences romanes (arc en plein cintre), régionalistes (matériaux), byzantines (minaret) et issues des pays du nord (pignon à pas de moineaux). Ses matériaux sont de formes et couleurs variées : brique, brique vernissée, pierre calcaire pour les appuis, terre cuite vernissée pour les éléments de décor et fonte. Au-dessus de la porte d’entrée, côté avenue de Grande-Bretagne, le buste de Jeanne-d'Arc est l’œuvre du sculpteur Henri Gourgouillon (1858-1902).

À l’ouest, l’ancien Petit lycée, annexe du lycée Blaise-Pascal, était destiné aux garçons. Il fait partie intégrante du lycée Jeanne-d'Arc depuis 1950. De style néo-classique, il est la dernière œuvre de l’architecte François-Louis Jarrier construit entre 1878 et 1880. Son plan en H propose une façade sur trois niveaux, avec une aile centrale supplémentaire constituant la chapelle de l’établissement. Les murs sont en moellons enduits, les chaînages d’angle et encadrements de fenêtres en pierre de Volvic. Il est un exemple d’établissement scolaire construit juste avant les lois Ferry. Il s’inspire d’un modèle historiciste qui évoque l’ancien collège de l’Oratoire à Riom (17e siècle).