Emmanuel Gérard : culture et tourisme durable
Emmanuel Gérard, directeur général du Syndicat Mixte de la Cité Internationale de la tapisserie d’Aubusson, est venu aux 4èmes Rencontres du Tourisme métropolitain pour exprimer son soutien à l’opération Clermont-Ferrand Massif Central 2028, Capitale Européenne de la Culture. Le directeur général du Syndicat Mixte de la Cité Internationale de la tapisserie d’Aubusson est un adepte du slow tourisme. La Creuse est un territoire qu’on ne peut pas aborder vite, en consommateur classique. C’est vraiment intéressant de voir comment la question des savoir-faire, des activités humaines inscrites dans un environnement, dans un paysage, dans une tradition, dans une modernité aussi, peuvent permettre aux touristes d’avoir une autre approche.
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Emmanuel Gérard, pourquoi avez-vous répondu à l’invitation ?
Je suis le directeur de la Cité Internationale de la Tapisserie à Aubusson. Je suis là surtout parce qu’on est mobilisé sur l’opération Clermont-Ferrand Massif Central 2028, Capitale Européenne de la Culture. Dans cette logique de développement touristique durable, de slow tourisme, il est intéressant qu’une institution culturelle, évidemment touristique, soit présente sur un territoire proche de Clermont. Et je suis personnellement très attaché à la question de la mise en valeur des savoir-faire.
Culture et tourisme durable sont-ils liés ?
On est dans le Massif Central, on est dans une géographie, on est dans un dans un récit. Cette idée de prendre la Terre du Milieu, capitale de transition, est intéressante comme approche. On est sur un territoire qu’on ne peut pas aborder vite, en consommateur classique. C’est vraiment intéressant de voir comment la question des savoir-faire, des activités humaines inscrites dans un environnement, dans un paysage, dans une tradition, dans une modernité aussi, peuvent permettre aux touristes d’avoir une autre approche qu’une simple approche de consommation touristique classique.
Quel est votre positionnement touristique ?
On est dans une logique Pays Sud Creusois. Une partie du territoire est situé sur le Parc Naturel Régional des Millevaches. Notre idée est de montrer non seulement des activités liées à la tapisserie, on est un élément central mais il y a aussi des manufactures et un atelier musée des cartons de tapisserie, mais aussi d’autres centres d’intérêt en termes d’architecture et de paysage. Notre objectif est de faire en sorte qu’on ait le maximum de nuitées, de séjours, de le diffuser sur le territoire. En même temps, on est en Creuse. On n’a pas votre infrastructure hôtelière autour de Clermont. Il y a un peu d’hôtellerie à Aubusson, pas mal de gîtes et de chambres d’hôtes autour. Le musée est un élément central, en termes de services et d’offres aux touristes. L’idée est, qu’à partir de là, ils s’équipent pour découvrir le reste du territoire. Mais la logique n’est pas du tout de dire venez à la cité, puis surtout repartez en courant. Ce n’est pas du tout l’approche qu’on a.
Quelles sont les bonnes raisons de venir à Aubusson ?
La Cité de la Tapisserie a été créée en 2010 et ouvert en 2016. Ce n’est quand même pas très ancien. On a fait un très gros effort de création contemporaine. On a aussi veillé, à travers des projets de grandes tentures, à être capable d’intéresser à la tapisserie un très grand public. Et donc, on est en train de terminer une tenture “Aubusson tisse Tolkien”. Aujourd’hui, on est en train d’avoir des tombées de métiers. Le public va découvrir le château ambulant de Miyazaki, une tapisserie de cinq mètres sur cinq mètres. Je pense que c’est vraiment quelque chose de très spectaculaire qui va leur faire avoir un nouveau regard sur la tapisserie dont il pouvait peut-être imaginer que c’était un tissu poussiéreux dans un château, mais qui peut être tout à fait autre chose.