Clermont Auvergne Métropole : Un Pays d'Art et d'Histoire

Héritage sacré : L’architecture religieuse de Clermont Auvergne Métropole

Clermont Auvergne Métropole est surtout connue pour sa magnifique cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, construite au XIIIe siècle. Ce monument emblématique, qui domine la ville, est un témoin précieux de l'évolution de l'architecture religieuse à travers les siècles, du Moyen Âge jusqu'au XXe siècle.
Cependant, la Révolution française a laissé des traces sur ce patrimoine. En 1793, un décret a entraîné la destruction de nombreux clochers, marquant durement plusieurs églises. Heureusement, la plupart ont été restaurés au XIXe siècle, redonnant à ces édifices toute leur splendeur d'antan.
Aujourd’hui, en flânant dans Clermont Auvergne Métropole, on peut découvrir une richesse d’églises et de chapelles qui racontent l’histoire fascinante de l’architecture religieuse à travers les âges.

Au Moyen-Âge

Une quinzaine d’églises réparties sur le territoire de la métropole illustrent les principales caractéristiques du style roman : plan en croix latine, voûtes en berceau sur la nef, tribunes, chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes, chevet pyramidal et façade occidentale austère. Ces églises conservent également un programme sculpté riche : motifs végétaux, symboliques ou historiés.

Les églises gothiques

Les églises gothiques du territoire se rattachent à plusieurs typologies architecturales : l’opus francigenum pour la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, le style gothique languedocien ou méridional pour les églises Notre-Dame-de-Prospérité de Montferrand et Saint-Genès-les-Carmes (XIVe siècle) et enfin le modèle franciscain avec l’église des Cordeliers (XIIIe siècle) à Clermont-Ferrand. Notons également l’église Sainte-Madeleine de Châteaugay (1385), église castrale à l’origine, intégrée dans le système défensif du château.

À l’époque Moderne

La construction du collège des Jésuites de Clermont débute en 1678 sur les plans du père Jean Chenuau (1645-1701), architecte de la Compagnie auteur de l’église du Collège d’Albi entre 1664 et 1672. De cette première campagne de construction datent le corps de bâtiment sud et les ailes est et ouest en retour. En 1762, après l’expulsion des Jésuites, les travaux restent inachevés (Inscrit MH 1962). L’ancien collège des Jésuites abrite aujourd’hui le Conservatoire à rayonnement régional Emmanuel-Chabrier.

Au XIXe siècle

Après le Concordat, l’église catholique va peu à peu reconquérir son autorité. Les églises, en mauvais état, doivent être rénovées. Les premières réalisations datent du second quart du XIXe
siècle : Saint-Rustique à Aulnat (1838), la plus ancienne, Saint-Martin d’Aubière (1840/1847) et la façade de l’église Saint-Martin de Ceyrat (1842). Ces trois églises illustrent les trois styles les plus en usage dans l’architecture religieuse du XIXe siècle : le néo-roman pour Aulnat, le néo-gothique pour Aubière et le néo-classicisme pour Ceyrat.
La pierre de Volvic reste le matériau majoritaire, avec quelques exceptions comme l’église du Sacré-Cœur de Royat, la chapelle Gonod à Thèdes (Saint-Genès-Champanelle), la chapelle de
l’Ermitage à Orcines ou la chapelle des Clarisses à Chamalières.

Quelques exemples notables à Clermont-Ferrand

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Citons quelques exemples notables à Clermont-Ferrand : l’église néo-romane Saint-Joseph dans le quartier de la gare (1883-1897, inscrite MH 2001), l’église néo-gothique Saint-Eutrope (1858-1862, inscrite MH 1986).

En 1864, Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) donne les plans pour l’achèvement de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, autre exemple majeur de l’architecture néo-gothique de notre territoire.

La synagogue Beit-Yacob de ClermontFerrand, de style néo-classique, est aujourd’hui un lieu dédié à l’histoire de la mémoire du judaïsme en Auvergne et à celle des Justes parmi les Nations auvergnats et siège du Centre culturel Jules-Isaac (1862, inscrite MH 2006).

À Chamalières, l’ancien grand séminaire Richelieu est un exemple important d’architecture rationaliste (1911-1912, inscrit MH 2012).

Le petit patrimoine religieux

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Une centaine de croix

Croix de cimetière, de mission ou croix de chemin, une centaine est repérée sur le territoire de Clermont Auvergne Métropole. Mentionnons la croix des Apôtres sur le parvis de l’église Saint-Léger de Royat (1486, classée MH 1846), la croix Saint Antoine à Aubière (1738), la croix de Saulzet-le-Chaud (Romagnat) et la croix du Chalard dite croix des caves à Châteaugay, parmi les exemples notables.

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La lanterne des morts de Cebazat

Seul exemple de ce type d’édifice sur le territoire de Clermont Auvergne Métropole,
la lanterne des morts de Cébazat, place de l’Église, est surmontée d’une sorte de
cheminée conique à 8 pans couverte d’un lanternon (XVe siècle, inscrite MH 1926).

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L'art funéraire

Aucun nouveau cimetière ne figure sur le cadastre de 1831 qui recense encore les cimetières des églises. La plupart des cimetières sont donc aménagés après cette date : Cournon-d’Auvergne en 1847, Aubière en 1850, Lempdes en 1854, Blanzat en 1856, Le Cendre en 1858.
Une exception cependant : le cimetière des Carmes à Clermont-Ferrand, inauguré en 1816. L’art funéraire est ainsi bien daté pour les tombeaux les plus anciens des cimetières de la métropole.