Interview vidéo lors des 4èmes Rencontres du Tourisme métropolitain

Sylvain Douce : La RSE et l’évènementiel

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Clermont Auvergne Tourisme

Le groupe GL Events est une entreprise spécialisée dans le secteur de l’événementiel qui gère une cinquantaine de sites  aussi bien en France qu’à l’étranger. Sylvain Douce, directeur général adjoint de Lyon Events ​du groupe GL Events et référent RSE pour tous les sites du groupe GL Events, était invité aux 4èmes Rencontres du tourisme métropolitain. Il nous parle de sa vision du tourisme responsable.  La démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) implique les collaborateurs de GL-Events. Plutôt que de répondre simplement aux exigences de la norme ISO 20121, ils se sont réunis au sein de collectifs pour porter leurs idées et s’engager à les déployer lors de l’organisation d’évènements.

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Sylvain Douce, quel message voulez-vous porter aujourd’hui ?

Pour garder les talents, il faut être dans ces démarches RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Aujourd’hui, on travaille selon la norme ISO 20121 qui est la norme du développement durable et responsable appliquée à l’évènementiel. Mais plutôt que de répondre simplement à des normes, ce sont nos collaborateurs qui, réunis au sein de collectifs, portent et poussent leurs idées et s’engagent pour les déployer sur les sites.

Une destination de congrès doit-elle être responsable ?

Pour certains organisateurs de congrès, la responsabilité est le premier critère de choix pour plusieurs raisons. La réglementation oblige à faire des bilans carbone, à gérer les dépenses énergétiques, les déchets et les questions sociales aussi, à travers la redistribution alimentaire et le travail avec les collectivités locales. Le choix des destinations et la notion de transport sont des points assez impactants et importants pour accéder à la destination, mais aussi pour bouger sur la destination, et accéder ensuite aux hôtels, aux restaurants et profiter au maximum des transports doux.

Le tourisme responsable a-t-il du sens à Clermont ?

Ça a vraiment du sens ici, dans la métropole clermontoise, de venir dans cette démarche-là. C’est assez évident. C’est inscrit dans l’ADN de la destination. L’Auvergne est très verte. Sa richesse s’inscrit complètement dans ce qui est recherché par les entreprises. Le tourisme durable, ici, c’est vraiment évident. C’est aux origines même de la destination.

Qu’est-ce-que l’héritage d’un événement ?

Quand on travaille dans l’événementiel, le durable, l’héritage, c’est essentiel. À première vue, on pourrait se dire que l’événementiel n’est pas vraiment durable : on génère des transports, on génère de l’éphémère. Ce sont des événements qui s’arrêtent quelques jours après. Ce n’est pas évident. Si on veut perdurer, on doit se poser des questions au niveau de la durabilité, de l’héritage qu’on va laisser d’un événement. Ce travail essentiel se fait avec les territoires et les associations en formant les jeunes, en valorisant l’insertion et en faisant en sorte que chaque événement apporte quelque chose à la destination. Un exemple, mais l’exemple qui est assez fort : On fait beaucoup de repas quand on travaille dans l’événementiel. On va essayer de limiter les déchets en allant sur la juste production, et ensuite, on va redistribuer le surplus alimentaire avec l’aide d’associations qui localement, en ont besoin. Et ça, c’est un réel héritage qu’on peut laisser sur le territoire.

L’accessibilité est-elle un critère déterminant ?

La responsabilité d’une entreprise, c’est aussi offrir la possibilité à tous d’accéder aux espaces et de profiter de l’évènement. Quand on est dans des grands sites, on est dans des ERP, des établissements recevant du public, et à ce titre, on des obligations en termes d’accessibilité, ce ne sont pas uniquement les PMR, les personnes à mobilité réduite, c’est aussi permettre à chacun de pouvoir entendre.  Donc les boucles audioguides, typiquement, sont obligatoire dans les établissements recevant du public. La notion large d’accueil des personnes de tout type de handicap est une préoccupation forte de toutes les collectivités et de fait, des lieux qui accueillent du public.

Quel est votre message pour l’avenir de l’événementiel ?

Organiser un évènement, c’est faire appel à des prestataires, aménager des stands… Qu’est-ce qu’on va faire des déchets ? Que va faire le prestataire pour que sa matière soit réutilisable et s’inscrive dans une économie circulaire ? Donc en fait, pour réussir dans l’événementiel, ce ne sera jamais seul et ce sera forcément dans le collectif.